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Gooding & Company à Peeble Beach

Presque 115 millions d’euros pour 115 voitures vendues ! Gooding réalise un sans-faute lors de deux belles soirées de vente.

La vente du samedi est avancée à 16h, afin de ne pas tomber en même temps que celle de RM-Sotheby’s. Ce changement est une réussite, la salle est pleine dès le début des enchères, plus de 2500 personnes sont présentes. Plusieurs autos exceptionnelles font tomber des records : 15 972 000 € pour la Ferrari 250 GT LWB California Spider Compétition de 1959, une des neuf produites en aluminium; 11 880 000 € pour la Ferrari 250 GT SWB Berlinetta Compétition de 1960, 7ème des 24 H du Mans 1950; ou encore 4 791 600 € pour la Ferrari 166 MM Berlinetta de 1950, voiture jamais restaurée, ayant participé aux Mille Miglia 1950 et 1951. La Porsche 935 pilotée par Paul Newmann aux 24 H du Mans 1979, 2èmeau général et 1ère de sa catégorie, atteint quant à elle 4 259 200 €. La Lancia Aurelia B 24 S Spider America de 1955, vendue avec son hard-top, est très disputée jusqu’à 1 766 600 €.

La vente du dimanche soir à lieu après le concours de Peeble Beach, la salle est un peu moins remplie. Les gros lots sont l’Alfa Romeo 8 C 2300 Monza, ex-Scuderia Balestrero vendue 10 551 200 € puis la Bugatti Type 55 ex-Achille Varzi. Une autre rarissime avant-guerre réalise un joli prix, la Rolls-Royce Phantom II berline Figoni & Falaschi, vendue 1 549 000 €. La Maserati A 6 G/54 Spider, carrossée par Frua, dont seulement dix exemplaires ont été fabriqués, est longuement disputée et applaudie : elle est adjugée 2 904 000 €.

Prix record pour la Ferrari 250 GT LWB California Spider Compétition à gauche. La 250 GT SWB à droite ne sera pas vendue.

Paul Newmann a piloté cette Porsche 935 aux 24 Heures du Mans 1979, classée 2ème au général et 1ère de sa catégorie.

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RM-Sotheby’s à Monterey

Cette année, RM-Sotheby’s a réduit un peu le nombre de voiture proposées, mais rien baissé au niveau de la qualité. Résultat : 82% de voitures vendues pour un total de 105 millions d’euros.

La vente se déroulait en deux temps, la première le vendredi en soirée, juste après Bonhams. Le public et les enchérisseurs y sont venus en nombre. Les premiers lots se vendent en dessous des estimations, mais tout le monde est impatient de voir le 14ème lot : la Jaguar Type D de 1955, victorieuse aux 24 Heures du Mans 1956, voiture de la célèbre Ecurie Ecosse, 1ère Type D vendue à une équipe privée. Les enchères durent environ 15 min, entre quatre enchérisseurs différents, et atteignent 19 508 000 € ! Ce sera le record des ventes de la Monterey Classic Week 2016.

Seulement deux lots plus tard, une autre voiture très attendue, surtout sur le sol américain : la Shelby Cobra 260 “CSX 2000” de 1962, la toute première Shelby Cobra fabriquée par Carroll Shelby. La voiture est amenée sur le podium par son petit-fils, Aaron Shelby. Les enchères s’envolent jusqu’à 12 316 080 €, un record pour une voiture américaine. Dans les avant-guerre, un très beau roadster Maybach SW 38 carrossé par Spohn reste en dessous du million et atteint 960 650 €.

Le samedi soir a lieu la deuxième vente, composée entre autre de cinq voitures du célèbre collectioneur américain Sam Mann. Parmis ces cinq autos, nous trouvons une Ferrari 250 GT Berlinetta Competizione Tour de France, vendue pour 5 123 000 €, et la star du samedi soir, une Alfa Roméo 8 C 2900 Spider, devenue la voiture d’avant guerre la plus chère vendue aux enchères. Au total, 19 voitures auront dépassé le million d’euro.

Année Marque Type État Prix
1939 Alfa Romeo 8 C 2900 B Lungo Spider REST+ 17 735 160 €
1952 Allard K2 Roadster REST 123 160 €
1932 Bentley 8 Litre tourer REST 1 527 190 €
1954 Bentley Type R Continental fastback REST+ 1 674 990 €
1939 BMW 328 Roadster REST 492 640 €
1930 Cadillac V16 Roadster REST 1 305 510 €
1930 Cadillac V16 Sport Phaeton REST 615 800 €
1965 Ferrari 275 GTB coupé REST+ 1 551 830 €
1972 Ferrari 365 GTB/4 Daytona REST 665 070 €
1955 Ferrari 750 Monza REST 4 680 110 €
1967 Ferrari 330 GT 2+2 serie 2 REST 660 140 €
1973 Ferrari 365 GTS/4 Daytona Spider REST 2 216 900 €
1956 Ferrari 250 GT Berlinetta Competizione TDF REST 5 123 490 €
1961 Fiat-Abarth 1000 GT Bialbero, 1ère produite REST 275 880 €
1966 Ford GT 40 P/1061 REST 2 660 270 €
1955 Jaguar Type D, gagnante 24 H du Mans 1956, (Ecurie Ecosse) EX 19 508 670 €
1950 Jaguar XK 120 Roadster alu REST+ 344 850 €
1938 Maybach SW 38 Roadster REST 960 650 €
1934 Mercedes 500 K Cabriolet A REST 1 674 990 €
1954 Mercedes 300 SL coupé Gullwing REST 936 020 €
1957 Mercedes 300 SL Roadster REST 1 182 340 €
1908 Rolls-Royce 40/50 HP Silver Ghost tourer REST 886 760 €
1962 Shelby Cobra 260 (CSX 2000), 1ère produite, propriété de Carroll Shelby EX 12 316 080 €
1965 Shelby Cobra 427 EX 1 231 610 €
1965 Shelby GT 350 R, 1ère de sa catégorie 12H de Sebring 1967 EX 665 070 €
1964 Shelby Cobra 260 (CSX 2473), la plus titrée EX 1 428 670 €
1954 Talbot Lago T 26 GSL (#111006) REST 344 850 €

Tous ces prix s’entendent frais inclus (10 %), convertis sur la base de $1 = 1.13 €.
EX : véhicule exceptionnel; OR : Véhicule en état d’orginie (+ ou – bon); REST : Véhicule restauré (+ ou – bien).

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Il va falloir payer pour mettre son épargne à la banque

Finances Par craintes des taux négatifs, les Suisses se ruent sur les billets

La perspective est peu riante. Les banques pourraient bientôt nous prendre 75 centimes pour 1000 francs épargnés. Plusieurs l’envisagent pour compenser les effets de la décision de la BNS de soumettre leurs avoir à un taux négatif de 0.75%.

Inquiets, les Suisses prenent les devants et retirent les billets de banque en masse. En main dernier, il s’est écoulé pour une valeur de 45 milliards de billets de 1000 francs, soit le double d’il y a dix ans.

Blaise Goetschin, directeur générale de la Banque Cantonale de Genève confirme : “De plus en plus de clients préfèrent disposer de leur épargne en billets de banque, qu’ils vont déposer dans un coffre, voire cacher à la maison”.

Oldtimers

Tableaux

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Un savoir-faire payant

Pour la quatrième fois, Artcurial a planté son barnum au bord du circuit Bugatti, en face de la zone de regroupement des plateaux. Bruit des moteurs piaffant, chaleur écrasante, on est dans l’ambiance. Pourtant, plus de 500 visiteurs ont préféré suivre six heures d’enchères plutôt que de profiter du spectacle extérieur. La vacation commençait à 11h par 117 lots d’automobilia, affiches des 24 Heures bien sûr, bagages Ferrari, sculptures, chronomètres et souvenirs de Steve McQueen, dont un costume trois pièces sur mesure en tweed, adjugé à 10 400 € frais compris. Hervé Poulain reprenait à 14h pour les choses sérieuses, 115 autos variées en genre comme en âge, avec une nette inclinaison pour le grand tourisme et la course. Pas moins de 19 Ferrari et 17 Porsche ! “Nous sommes ici comme à Olympie, le coeur de la jeunesse automobile y bat, commence Hervé Poulain qui précise: Je suis entouré de mes généraux d’empire mais il faut préparer l’avenir et Matthieu Lamoure va animer les enchères avec moi.” Une partie à quatre mains donc, décidée depuis février. Mais si la salle est comble, elle se montre calme : personne au-dessus de 5000 € au marteau pour une mignonne Autobianchi A 110 Abarth, une réelle affaire. Démarrée à 20 000 €, une impeccable Triumph TR 2 doit être baissée à 18 000 €pour finir à 25 030 € frais compris. La Riley Sprite du sculpteur cyclecariste Alain Moirtierdoit même être retirée à sa mise à prix. Attentisme, voilà le mot d’ordre que l’on constate dans les ventes internationales ces temps-ci. Cela n’empêche pas quelques belles envolées : plus de 1.3 M € pour la Porsche 925 qui a couru quatre fois les 24 H, 935 600 € pour le roadster Mercedes 300 SL. Le temps où ils valaient 150 000 € de plus semble révolu et celui-ci n’a plus son moteur d’origine. 126 350 € pour un Spider Alfa 2600, c’est 25% de plus que certains vendus l’an dernier en Californie. Celui-ci étant magnifiquement restauré et muni de son rare hardtop, mais ce n’est tout de même pas une carrosserie Superleggera en alu. À ce propos, la Maserati 3500 GT est partie à 268 200 €, un beau prix par les temps qui courent, alors que trois autres Maserati n’ont pas atteint leur prix de réserve. Beaucoup de casse aussi parmi les Ferrari et Porsche. Leurs vendeurs restent habitués à gagner 15% par an mais ce n’est plus vrai. En revanche, une satisfaction vient de la bonne tenue des classiques françaises : 524 480 € pour le coach Bugatti Ventoux en état d’origine, 250 320 € pour le coach Delahaye Antem à l’histoire aussi compliquée que sa ligne est fluide. Vendues aussi la Talbot Lago 2500 S et la Delahaye Guilloré… Les trois Rolls Royce Corniche et Camargue, les deux Bentley ont trouvé preneur sans difficulté, de même que deux Aston Martin sur quatre.

En compétition pure, peu de succès pour la Delage 3 litres pourtant authentique, les monoplaces Martini ou les Lancia Delta HF ou 037. En revanche, la Dodge Viper Canari s’est bien vendue à 214 560 € et la berlinette BSH sortie de grange devrait revivre.

712 exemplaires seulement de la Ferrari 208 GTB ont reçu une carrosserie Vetroresina en fibre de verre polyester. Celle-ci, de 1977, affiche 48 000 km.

Magnifique exemplaire de Maserati 3500 GT, entièrement restauré l’an dernier.